L’avenir de nos enfants est entre nos mains!

Un après-midi froid du mois de janvier, au Musée de zoologie de Lausanne, devant le rhinocéros, j’explique à Charlotte, 4 ans et demi, et Robin, 2 ans et demi, que bientôt ce magnifique animal, totalement inoffensif, aura disparu. «Pourquoi, maman?» J’essaie de répondre, la gorge serrée, «Pour l’argent». Car nous traitons tout être et toute ressource comme de la matière inépuisable dont tirer le maximum de profit. Nous observons les différents oiseaux, que l’on n’entend plus, les papillons, qu’ils ne voient plus qu’au Papiliorama, les coraux et tous les écosystèmes qu’ils soutiennent, dont 99% disparaîtront avec 2 °C de plus.

Les larmes coulent, en pensant au monde que nous léguons à nos enfants, en guerre, intoxiqué, les sols érodés, des ressources rares, l’eau potable devenant un luxe et avec une biodiversité si restreinte que la propre subsistance de notre espèce sera remise en question. Et puis, soudain, l’espoir: Charlotte me regarde et me dit «Maman, j’ai envie de me battre pour qu’il n’y ait plus jamais de dernier animal.» Je souris, on va se battre!

«Agissons enfin à la hauteur de l’enjeu, arrêtons les incohérences»

La même semaine, plus de 10’000 personnes sont descendues dans la rue, rien qu’à Lausanne, plusieurs dizaines de milliers partout ailleurs en Suisse, pour faire un appel qui nous était destiné: «Politiques frileux, notre monde se consume, qu’attendez-vous?» pouvait-on lire sur l’une des nombreuses pancartes.

Alors n’attendons plus et agissons enfin à la hauteur de l’enjeu, arrêtons les incohérences où d’une part nous signons des accords pour limiter le réchauffement et de l’autre nous parlons de construire plus d’aéroports, d’agrandir des routes, d’importer de l’huile de palme, de soutenir un système où les gens qui nous nourrissent sont pauvres et ceux qui nous polluent sont richissimes.

Femmes et hommes politiques, retroussons-nous les manches et repensons l’avenir de nos enfants!

Imaginons, ensemble, un nouveau demain, celui qui est basé sur les expériences et non pas sur les biens matériels, retissons des liens entre nous, les humains et les autres vivants, passons du temps avec les personnes que nous aimons, rendons-nous utiles pour les autres, créons une nouvelle histoire à raconter: celle qui est basée sur de nouvelles valeurs sociétales, l’entraide et le partage.

Le déni ou l’action

Nous nous trouvons au moment le plus crucial de notre Histoire: nous avons le choix de rester dans le déni de la réalité, refuser d’agir et continuer à accumuler des objets, produits à grands coûts sociaux et écologiques, continuer d’importer des aliments hors saison et remplis de poisons, prendre l’avion de manière démesurée, surchauffer nos appartements, produire des quantités astronomiques de déchets ou prendre tous ensemble, individus, entreprises et politiques, un chemin qui peut nous éviter des catastrophes indicibles.

Faisons les bons choix, maintenant, car l’avenir de nos enfants est entre nos mains et nous en avons la responsabilité.

Cet article a été publié dans le journal 24 Heures.

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