Les entreprises romandes sont-elles à la hauteur dans la RSE?

Les entreprises romandes sont-elles à la hauteur des enjeux liés à la durabilité?

Quelles sont les actions que les entreprises en Suisse romande mènent et quels sont les freins pour développer ces activités face à la crise climatique actuelle? Un groupe d’étudiants de la Haute École de Gestion (HEG) de Genève a réalisé une étude pertinente sur ces questions. Le résultat est un rapport complet sur les pratiques de 34 entreprises basées dans les cantons de Genève et de Vaud, actives dans les secteurs de la vente et du conseil à la clientèle. 

Des concepts tels que la stratégie énergétique 2050 de la Confédération et la responsabilité sociale des entreprises deviennent des thémes de plus en plus familiers auprès des entreprises qui souhaitent développer leurs activités.  Ces sujets commencent progressivement à être intégrés dans la gestion courante des entreprises, ce qui se traduit concrètement par des actions allant de l’élaboration d’une stratégie carbone jusqu’à la sensibilisation de leur direction / management et de leurs collaborateurs. Le constat de l’étude est clair: les entreprises en Suisse romande sont conscientes des enjeux liés au développement durable et elles prennent des actions concrètes pour y répondre.

La taille de l’entreprise comme facteur déterminant pour le développement d’une stratégie RSE.

Le baromètre RSE-HEG Genève (ci-après) fait ressortir des différences selon la taille des entreprises. Un nombre important de grandes entreprises (plus de 50 salariés) envisagent de mettre en place une stratégie RSE pour atteindre ses objectifs  à long terme. Les PMEs, de leur côté, mettent en place des actions plus focalisées sur le court / moyen terme car elles sont d’avis que leur taille ne justifie pas le développement d’une stratégie RSE. Elles indiquent également que leur manque de connaissances dans ce domaine représente un frein à leurs actions.

Baromètre RSE HEG-Genève, État des pratiques RSE dans les entreprises de Suisse romande (Édition 2022)

Volonté unanime de réduire les impacts environnementaux.

La totalité des entreprises, qui ont participé au sondage, affirment vouloir réduire leur impact environnemental. Mais de la parole aux actes, il reste du chemin à faire.

Il ressort que 35% des entreprises ont commencé à identifier leurs impacts et à rendre compte de leur performance extra-financière. Cette volonté dépend fortement du secteur d’activité  de l’entreprise. Par example, cette tendance n’a pas été démontrée dans les catégories telles que la mobilité et l’approvisionnement en services énergétiques.

Un autre point intéressant concerne la mise en œuvre d’actions pour réduire les gaz à effet de serre (GES), réalisée par 40% des entreprises interrogées. Ces entreprises ont également une forte propension à développer des indicateurs clés pour mesurer les effets de leurs actions sur leur empreinte carbone.

Pour certaines entreprises, la compensation carbone semble être l’option la plus envisagable. On peut retrouver ici des entreprises dont l’activité ne peut cesser d’émettre des GES, comme par example le domaine de la logistique et de la transformation de produits.

De la volonté aux solutions, comment passer à l’action ?

La plupart des entreprises affirment que le lancement d’une stratégie carbone est essentiel au développement de leurs activités dans le monde du développement durable. En ce qui concerne cette stratégie, la plupart d’entre elles ont mis en œuvre une telle stratégie, bien que 12% travaillent encore à son élaboration. Cette mesure est souvent complexe car son but ultime c’est d’atteindre la neutralité carbone à long terme.

Un tiers des entreprises souhaitent passer à des moyens de transport plus durables et plus respectueux de l’environnement. Des incitations telles que des aides financières à l’achat de véhicules hybrides et électriques, ainsi que des subventions pour les abonnements de mobilité douce (train et vélos) sont proposées à leurs employés.

Baromètre RSE HEG-Genève, État des pratiques RSE dans les entreprises de Suisse romande (Édition 2022)

Un autre tiers des entreprises interrogées visent à orienter leur gestion énergétique vers des fournisseurs plus “verts”. Seuls 15% affirment se concentrer sur le recyclage pour promouvoir l’économie circulaire dans l’entreprise afin d’éviter d’extraire davantage de matières premières.

Comme l’étude le relève, il existe de grandes différences dans les mesures que les entreprises prennent ou sont prêtes à prendre pour développer un avenir plus vert.

Afin d’inciter les entreprises à se lancer sur le chemin de la durabilité, les cantons de Genève et de Vaud ont introduit un soutien financier. Dans le canton de Vaud par exemple, le Service de la promotion économique et de l’innovation (SPEI) soutient financièrement des projets d’accompagnement en durabilité jusqu’à un maximum de CHF 15’000.

Vous êtes une entreprise intéressée à un accompagnement en durabilité ?
Cliquer sur nos services pour avoir un aperçu de nos prestations et compétences dans le domaine du développement durable et des certifications y relatives.

Intégrons la durabilité dans votre entreprise



    Laisser un commentaire